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Visite de l’âme dans l’espace
Visite de l’âme dans l’espace

Ce mois-ci, nous vous présentons une visite de l’âme dans l’espace. En janvier 1909, à Lyon, trois dames, appartenant au groupe Allan Kardec, 13 rue de l’Alma, Mme Ambroisine Dayt, Mme Stephen Vire et Melle Claire Monin créent un journal spirite. Il est mensuel et gratuit. Il s’intitule Source de Vie Éternelle, bulletin des Invisibles à leurs frères terriens. Ce journal contient uniquement des articles reçus par voie médiumnique.

Les auteurs spirituels affirmaient appartenir à une Société Spirite de l'Espace qui avait pour tâche de propager les connaissances spirituelles. On y trouve notamment dans une cinquantaine de récits de la médium Stephen Vire hors de son corps.

Le deuxième voyage

Lors de son deuxième voyage, ses guides lui expliquent pourquoi ils procèdent à un dégagement du médium :
- Nous te faisons quitter ton corps pour que nos rapports soient plus directs. Nous t'avons fait te dégager pour te préparer plus grandement à notre service qui, pour nous, est d'utilité publique puisque par toi nous transmettons à la terre les enseignements que nous sommes heureux de lui apporter. Si Dieu le permet, tu pourras ainsi nous visiter et apporter à la terre le souvenir de tes vues. Ton esprit aura oublié, mais il aura grandi dans une bonne société.
Dans cet état, la médium visitera et décrira le monde spirituel : des Esprits se complaisant dans le mal, des Esprits récemment désincarnés ne comprenant pas leurs situations, des Esprits guides, etc. tous ayant une influence sur les pensées des êtres humains incarnés. Ces voyages seront aussi l'occasion d'enseignements de la part des guides :
- La médiumnité est une chose sacrée, un don à respecter, gagné et acquis par les efforts de vos vies précédentes. Aussi combien un médium est indigne quand il altère ce qu'on lui donne !
- Mais comment ose-t-il agir ainsi ?
- Si le médium n'a pas étouffé en lui la personnalité, les ennemis de la lumière l'entourent, et font si bien, qu'ils le placent dans des conditions personnelles. Ce médium se nourrissant de sa haute personnalité, l'orgueil et la vanité s'en emparent et l'enveloppent ; alors il émet en fardant ce qui lui est donné, ou en supprimant ce qui lui déplaît. Comprenez-vous, médiums, que vous êtes les serviteurs de Dieu ? Comprenez-vous l'importance de votre mission ? Dieu ceignant votre front de la médiumnité vous donne le droit d'émettre les paroles saintes de vos frères aînés. Par la médiumnité, vous faites connaître à la terre, ce qu'elle a ignoré pendant des siècles.
Pourquoi Dieu permet-il l'instruction ? N'est-ce pas pour votre avancement, par conséquent votre progrès ? N'est-ce pas pour vous montrer combien de fois vous faiblissez dans les pièges et les embûches des Esprits de l'au-delà ? O amis, ô frères, vous assumez là une grande responsabilité ; si le médium de la terre savait à quoi il s'expose, et combien de siècles de souffrance il se prépare, comme il se garderait de ne rien faire qui le mette en contradiction avec la Loi, car tout médium qui cache la vérité, déguise ou vend la vérité, se fait enserré dans les fluides des ténèbres pendant des siècles ; nul n'a le droit d'altérer ou de vendre la vérité. Après l'avoir possédée et cachée, elle lui sera cachée, et cet être, que son orgueil et sa personnalité ont mis en contradiction avec la Loi, deviendra le sujet des Esprits ténébreux ; il continuera son rôle d'Esprit du mal, et tombera dans tous les pièges qu'il a préparés consciemment ou inconsciemment. Il sera ennemi de la lumière en toute sa grandeur, étant Esprit incarné et désincarné ; il ne voudra pas entendre parler de spiritisme ; il traitera de folie toute recherche dans le spirituel ; il s'en écartera de plus en plus ; il tombera dans la fange boueuse la plus infecte ; il se vautrera dans toute perversité, et les ennemis de la lumière qui l'ont fait tomber étant médium, se réjouiront du mal qu'un Esprit éclairé autrefois, peut faire quand il est devenu leur sujet !

Le sixième voyage

- Où me suis-je accrochée ?... Sur un pan de toiture à moitié démolie. Aujourd'hui j'ai eu beaucoup de difficultés à me dégager... Je me sens pesante. C'est que, vois-tu, ma soeur, ce nouveau développement gêne les ennemis de la lumière et les attire à moi, ils se disent : à quoi sert d'être Esprit désincarné si les Esprits de la Terre peuvent si facilement venir nous visiter. Ils ont cherché à me suivre, leur but était de me paralyser, ils n'ont pu ni l'un ni l'autre, mais dans mon trouble, je me suis mal dirigée... Je ne suis point fatiguée mais je me remets de ma surprise. J'entends un cri et mon regard lucide pénètre la toiture... Oh ! Que vois-je ?... Une misère noire que la mort assombrit.
Sur une table, le corps rigide d'un bébé qu'embrasse sa mère éplorée. Le père, ivre de la veille, dort accroupi sur cette même table. Sur l'épaule de sa mère, l'Esprit de l'enfant est commodément assis. De ses petites mains dans la chevelure de sa mère, il semble vouloir se retenir, car il sent qu'il va s'enfuir : Il prie pour le père qui dans sa colère l’a tué d'un coup de poing. Cette scène est navrante. Pénétrer dans cet intérieur ne m'est pas difficile puisque l'Esprit pénètre partout. Faire quelques passes sur le lien qui retient l'Esprit de l'enfant à son corps m'est chose facile, car la lucidité de l'Esprit me l'indique et je lui dis :
- Quitte cette scène déplorable et sois mon compagnon. Il me couvre de son tendre regard et me dit :
- Tu seras ma mère spirituelle ! Si tu es venue me chercher, c'est que Dieu a voulu qu'il en soit ainsi.
Il mit ses deux petites mains sur mes épaules et me donna un baiser. Soudain, comme poussés par un violent coup de vent, nous fûmes projetés loin de ces lieux. Notre course fut tellement vertigineuse que je n'eus le temps de rien voir. Je vous assure que je n'ai pas eu le temps d'examiner les pousses et les feuilles. Mon compagnon de route était cloué d'une force fluidique prodigieuse : Son Esprit ne s'étant pas nourri de matière était d'une légèreté extrême. Il me regardait et m'admirait dans mon désir du bien car il pouvait lire mes pensées. Il me serra les mains en me disant :
- Ta vue n'est pas si claire que la mienne car tu traverses des choses admirables sans surprise et sans joie.
- Cela est parce que je suis une enfant de la Terre qui s'est entachée dans sa vie actuelle. Je sens bien que je suis lourde et un peu obtuse.
- Un peu mais c'est beaucoup que tu devrais dire.
- J'accepte celai mais telle que je suis je me trouve heureuse puisque je puis me détacher de la matière avant qu'elle se détache de moi.
- Tiens ! me dit-il, regarde dans ce bosquet et vois cette traînée de fleurs. Elle est préparée pour la réception d'une majesté que nous nommons ici Saint Augustin bien que nous sachions qu'il n'est pas un saint, mais un Esprit avancé. Vois la balance qui est au-dessus de sa tête, elle est là pour peser les pensées qu'il nous fait toutes analyser. Quand j'étais Esprit désincarné je faisais partie de son groupe et au moment de ma réincarnation, il posa une couronne sur ma tête en me disant :
- Tu as encore quelques peines à subir sur la Terre, souviens-toi que je suis ton père. Tu sauras, ma soeur, que la réincarnation n'effraye pas ceux qui ont compris. Je remercie Dieu qui a permis que tu sois près de moi quand la mort m'a frappé. C'est un bonheur suprême de trouver dans la mort la vie et une amie.
Une trompette se fit entendre et cette étendue qui nous paraissait solitaire fut à l'instant remplie d'Esprits. Des lumières éclairaient jusqu'aux pro¬fondeurs de la terre, pour laquelle se préparait une réincarnation. Une multitude d'êtres se remuaient, s'entrecroisaient sans s'inquiéter les uns des autres. Les uns pleuraient et manquaient de courage ; d'autres, l'âme joyeuse, fuyaient vers les lieux qu'ils avaient choisis.
Comme nous regardions ce défilé, une mère se détacha du groupe et vint à nous. Dans une vie précédente elle avait été la mère du compagnon que j'avais trouvé mort sous le pauvre toit. Elle lui dit :
- Mon fils, veille sur moi ! Soutiens ta mère en sa nouvelle réincarnation. Je veux laver ma robe encore entachée de mes iniquités. Embrasse ton père, si tu le rencontres, et dis-lui que je ne l'oublierai
- Mère, lui dit-il, le soutien est grand dans l'espace ! Ta pensée a déjà frappé celui que tu regrettes, le voici.
Cet Esprit posa un baiser sur le front de sa femme et lui dit :
- Suis les préceptes du Christ, il nous recommande de nous aimer, de nous aider, de nous soutenir, car nous sommes tous frères. L'égoïsme est un vilain défaut, corrige-t'en ! C'est à l'absence de l'amour en ton coeur que tu dois d'avoir été privée de la vue et de la parole de ceux que tu aimais. Acquiers l'amour.
Le défilé continuait sa marche, elle les quitta en disant :
- Pierre, adieu à vous d'eux vous m'aiderez. Oh, pardonne ! J'oublie déjà ta leçon ! Vous nous aiderez, tous deux.
Ils lui donnèrent un dernier baiser et tous trois avec mon compagnon de la veille que je venais de retrouver, nous nous dirigeâmes vers celui qui m'avait confié une clef. Ma force fluidique avait grandi, je sentais que le poids de ma lourdeur s'était allégé... Oh, souvenez-vous bien que tout acte bon porte ses fruits. Lorsque nous fûmes arrivés au portail que je vous décrivais hier, nous n'eûmes pas besoin de clef, il était ouvert et la barque toute préparée. Je remarquai qu'elle était entourée de guirlandes de feu. Je m'y précipitai suivie de mes compagnons et je bénis Dieu de la vue qui m'était conservée. La barque semblait valser, d'elle sortaient des chants d’allégresse, et tout en tournant elle filait vivement. Nous étions bien sur de l'eau si limpide et si belle qu’il me prit une folle envie de regarder en sa profondeur où je découvris des mystères, mystères dont la cause pour moi était l'ignorance. Je vais commencer à vous les faire connaître
Apprenez tout d'abord que l'Esprit vit partout, que rien ne le gêne ce que je devrais savoir puisque sans difficulté je traverse les murs. Mais bah le souvenir de la Terre est encore trop vivace en moi. De beaux et fins cailloux taillés avec art sont au fond de l'eau, puis des rivières de petites pierres de couleurs et de formes différentes enjolivent et embellissent les fins cailloux que je viens de citer. Ils forment ensemble des sujets admirables.
Une voix bien connue, celle de la veille, me tira de mon admiration, elle me disait :
- Pour aller plus loin, ma soeur, il faut connaître l'amour. Tu connais la fraternité, mais connais-tu l'amour ?
- Oh, lui dis-je, je crains qu'à ma réponse, vous me fermiez votre palais.
- Comment ! Ne se prépare-t-on pas quand on va en voyage ? N'en prévoit-on pas les difficultés ? Ne doit-on pas le faire quand dans ce voyage on se rapproche du séjour de Dieu ? Chaque qualité en rapproche, il faut les posséder toutes.
- Eh bien, frère, je vous le dis franchement. J'aime tout le monde, mais pas au même degré.
Mon Esprit tremblait de peur en attendant sa réponse.
Mon compagnon lui dit :
- Frère, ne soyez pas trop sévère ! C'est une enfant de la Terre encore très imparfaite, mais qui désire s'instruire pour donner ses frères le récit de ce que son Esprit aura pu voir. Une balance énorme servant de tamis se trouvait devant moi et j'entendis ces mots : nul n'arrive à Dieu notre Père, sans passer par ce tamis dont les trous sont égaux parce que les qualités doivent être égales.
- O ma soeur, en entendant ces mots mon Esprit versa des torrents de larmes. Je suis si loin de posséder les qualités qu'il faut acquérir.
Mon compagnon me prit dans ses bras et me donna un baiser qui tarit la source de mes larmes. Il mit dans mes mains une rose fluidique en me disant :
- Emporte l'amour en ton coeur et.remets à ta soeur qui écrit la rose que voici :
Sa blonde chevelure effleura mes cheveux noirs et me transmit le fluide nécessaire pour arriver jusqu'ici.

La médium Stephen Vire décède en mars 1911, deux ans plus tard, Mme Ambroisine Dayt décède elle aussi. Melle Claire Monin assumera la direction du groupe Allan Kardec, avec l’aide de Mme Allemand.