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Soldats
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Ce mois-ci, nous vous présentons Le spiritualisme et la guerre de 1914-1918. Beaucoup de gens n'avaient jamais entendu parler de spiritualisme avant cette période qui commence en 1914 où l'Ange de la Mort pénétra brusquement dans tant de foyers. Les adversaires du spiritualisme ont trouvé commode de considérer ce bouleversement mondial comme constituant la cause majeure de l'intérêt grandissant pour la recherche psychique. Mais quand est-il exactement ? Comment, dans cette période terrible, les Esprits se sont-ils manifestés ?

 guerre 14_18

S'il est vrai que le spiritualisme comptait ses adeptes par millions avant la guerre, il ne fait aucun doute que le sujet n'était pas compris par le monde en général et qu'on ne lui reconnaissait guère d'existence. La guerre a tout changé. La mort qui frappait dans presque toutes les familles du pays a suscité un intérêt soudain et puissant pour la vie après la mort. Les gens ont non seulement posé la question : « Si un homme meurt, vivra-t-il à nouveau ? » mais ils ont souhaité ardemment savoir si une communication était possible avec les chers disparus. Ils ont recherché « le contact d'une main disparue et le son d'une voix qui reste muette ». Non seulement des milliers de gens se sont mis à chercher pour eux-mêmes mais, comme au début de l'histoire du mouvement, la première ouverture a souvent été faite par ceux qui avaient trépassé.

Le conflit lui-même fut prédit à maintes reprises ; des soldats morts se montrèrent dans leur ancien foyer et donnèrent des avertissements de danger à leurs camarades sur le champ de bataille ; ils imprimèrent leur image sur des plaques photographiques et même des figures furent aperçus dans les zones de combats.

En 1885[1], dans une communication d'Esprit reçue par le cercle Oxley à Manchester, le fait d'une grande catastrophe mondiale et la part qu'y prendra l'Angleterre sont ainsi révélés : «Pendant deux fois sept ans, les influences qui s'exerceront à l'encontre de la nation britannique seront couronnées de succès et, après cette période viendra une lutte effroyable, un puissant combat, une terrible effusion de sang, d'après les modes d'expression humains, une déposition de rois, un renversement des pouvoirs, de grandes émeutes et des troubles importants et d'encore plus fortes secousses concernant la richesse et sa possession. En employant ces mots, je parle en respectant les appréhensions humaines. »

Au cours d'une réunion dominicale, en février 1914, au petit théâtre, à Castlereagh Street, devant un public de presque mille personnes, lors d'un discours prononcé en état de transe, le célèbre médium, Mme Foster Turner a dit : « Or, bien qu'on n'entende pour le moment nul murmure à propos d'une grande guerre européenne imminente, je veux pourtant vous avertir qu'avant la fin de 1914, l'Europe plongera dans le sang. La Grande-Bretagne, notre nation bien-aimée, sera attirée dans la guerre la plus effroyable que le monde ait jamais connue. L'Allemagne sera le grand adversaire et entraînera d'autres nations à sa suite. L'Autriche ira à sa ruine. Les rois et les royaumes tomberont. Des millions de vies précieuses seront massacrées mais la Grande-Bretagne finira par triompher et sortira victorieuse. »  guerre 14-18

La date de la fin de la grande guerre fut donnée avec précision en 1917[2] :
« - Messager : En Europe il y aura trois grandes fédérations d'États. Ces fédérations naîtront naturellement et sans effusion de sang mais il faut évincer Armageddon par la force.
- W. T. P. : Combien de temps cela prendra-t-il ?
- Messager : Je ne suis pas un être très élevé et les détails de tous ces événements merveilleux ne me sont pas révélés. Autant que je puisse le voir, la paix sera rétablie pendant l'année 1919 et les fédérations mondiales viendront à exister au cours des sept années suivantes. Bien que les combats réels puissent se terminer en 1918, il faudra de nombreuses années pour apporter l'équilibre et la paix dans un état réel et permanent. »

On dispose de nombreux témoignages sur ce qu'on peut appeler l'intervention des Esprits pendant la guerre. Le capitaine W. E. Newcome a relaté l'épisode suivant[3] :
« C'était en septembre 1916 et le 2ème Suffolks quittait Loos pour monter dans le secteur nord d'Albert. Je les accompagnais et, tandis que nous nous trouvions dans les tranchées du front de ce secteur, moi-même et d'autres soldats fûmes les témoins de l'un des événements les plus remarquables de la guerre.
Vers la fin octobre et jusqu'au 5 novembre nous avons tenu effectivement cette partie du front avec très peu d'hommes. Le 1er novembre, les Allemands lancèrent une offensive très résolue, faisant tout ce qu'ils pouvaient pour effectuer une percée. J'eus l'occasion de descendre en seconde ligne et c'est pendant mon absence que commença l'attaque allemande.
Je rejoignis ma compagnie à toute vitesse et j'arrivai à temps pour aider à rejeter l'ennemi vers ses propres lignes. Il ne réussit jamais à prendre pied dans nos tranchées. L'assaut dernier avait été brutal et bref et nous nous étions préparés pour guetter et attendre la prochaine attaque.
Nous n'eûmes pas longtemps à attendre car nous vîmes bientôt des Allemands pénétrer dans le no man's land par vagues serrées mais, avant qu'ils n'atteignent nos barbelés, la silhouette spirituelle blanche d'un soldat s'éleva au-dessus d'un cratère d'obus, ou hors du sol, à une centaine de mètres sur notre gauche, juste en avant de nos barbelés et entre la première ligne d'Allemands et nous-mêmes.
La silhouette spectrale arpenta ensuite lentement le front sur une distance d'environ un kilomètre. Ses contours évoquaient pour moi la silhouette d'un vieil officier d'avant-guerre car il semblait porter une capote et une casquette de campagne sur la tête. Il regarda d'abord vers les Allemands qui arrivaient puis détourna la tête et commença à marcher lentement en dehors de nos barbelés le long du secteur que nous tenions.
Notre artillerie avait répondu à notre signal de SOS. Les obus et les balles sifflaient à travers le No Man's Land... Mais aucune n'empêchait en quoi que ce soit la progression du spectre. Il marcha avec régularité sur notre gauche jusqu'à ce qu'il parvienne à l'extrême droite du secteur, puis il tourna son visage en plein vers nous. Il parut examiner notre tranchée de haut en bas puis, comme les fusées éclairantes s'élevaient il se découpa plus nettement.
Après son bref examen, il se tourna sèchement vers la droite et s'avança droit vers les tranchées allemandes. Les Allemands refluèrent en désordre.... et on n'en vit plus un seul cette nuit-là.
Les anges de Mons semblèrent être la première pensée des hommes puis certains dirent qu'il ressemblait à Lord Kitchener et d'autres dirent que son visage, quand il l'avait tourné droit vers nous, n'était pas sans ressembler à celui de Lord Roberts. Je sais que personnellement il me causa un grand choc et pendant quelque temps, il occupa les conversations de la compagnie. Son apparition peut être confirmée par les sergents et les hommes de ma section.»

Dans le même article de Pearson's Magazine on raconte l'histoire de M. William M. Speight qui, ayant perdu son frère, officier, dans l'avancée d'Ypres en décembre 1915, vit son fantôme venir à son abri de tranchée le même soir. Le lendemain soir, M. Speight invita un autre officier dans son abri afin de confirmer si l'apparition revenait. L'officier défunt revint encore une fois et, après avoir indiqué un endroit sur le sol de l'abri, disparut. On creusa un trou au point indiqué et à une profondeur d'un mètre on découvrit un étroit tunnel creusé par les Allemands avec des détonateurs et des mines réglés pour exploser treize heures plus tard. Grâce à la découverte de ces mines, la vie de nombreux hommes fut épargnée.

Un certain nombre de soldats morts se sont manifestés par la photographie. L'un des exemples les plus remarquables eut lieu à Londres le jour anniversaire de l'Armistice, le 11 novembre 1922, quand le médium Mme Deane prit une photographie de la foule à Whitehall autour du cénotaphe. Cela se passait pendant les deux minutes de silence et, sur le cliché, on peut voir un large cercle de lumière au milieu duquel il y a deux ou trois douzaines de têtes, dont beaucoup de têtes de soldats qui furent par la suite identifiés.

Voici un autre cas, celui de M. R. S. Hipwood[4], il raconte : « Nous avons perdu notre fils unique en France le 27 août 1918. Étant bon photographe amateur, j'éprouvai une certaine curiosité quant aux photographies prises par le Cercle de Crewe. Nous avons pris nos plaques et j'ai glissé moi-même la plaque dans le cadre et j'ai mis mon nom dessus. Nous avons exposé deux plaques dans l'appareil et obtenu une photographie très reconnaissable. Possédant une bonne connaissance de la photographie, je peux garantir la véracité de celle-ci dans tous les détails. J'affirme que le cliché que je vous ai envoyé est une photographie ordinaire de moi-même et de Mme Hipwood, avec l'extra représentant mon fils, R. S. Hipwood, 13e Régiment Gallois, tué en France lors de la grande offensive d'août 1918.»

Mme E. A. Cannock, célèbre clairvoyante de Londres, décrivit[5] au cours d'une réunion comment bon nombre de soldats décédés adoptèrent une méthode inédite et convaincante pour faire connaître leur identité. Les soldats (tels qu'elle les vit dans sa vision clairvoyante) s'avançaient sur une seule file dans la nef, conduits par un jeune lieutenant. Chaque homme portait sur la poitrine ce qui semblait être une grande pancarte sur laquelle étaient inscrits son nom et l'endroit où il avait vécu sur la terre. Mme Cannock était capable de lire ces noms et ces lieux et ils furent tous identifiés par divers membres de l'assistance. Un trait curieux est que une fois chaque nom reconnu, la forme de l'esprit s'évanouissait, laissant ainsi la place à celui qui suivait.

Parmi les nombreux cas de manifestations de soldats morts, Sir William Barrett[6] a enregistré celle-ci obtenue à Dublin par l'intermédiaire de Mme Travers Smith : « Mlle C. avait un cousin, officier dans notre armée en France, qui avait été tué au front un mois avant la séance, ce qu'elle savait. Le message suivant arriva :
- Dites à ma mère de donner mon épingle de cravate en perle à la jeune fille que j'allais épouser. Je pense qu'elle devrait l'avoir.
Quand on lui demanda quels étaient le nom et l'adresse de la dame, les deux furent donnés, le nom épelé comportait le prénom et le nom de famille en entier, ce dernier étant très peu courant et tout à fait inconnu des deux participants. L'adresse donnée à Londres était soit fictive, soit inexactement notée car une lettre qui y fut adressée revint et on pensa que le message était entièrement faux.
Cependant, six mois plus tard, on découvrit que l'officier avait bien été fiancé, peu avant de partir pour le front, à la dame même dont le nom avait été donné, il n'en avait cependant parlé à personne. Ni sa cousine, ni aucun membre de sa famille, en Irlande, n'étaient au courant du fait, et ils n'avaient jamais vu la dame ni entendu son nom jusqu'à ce que le ministère de la Guerre renvoie les effets personnels de l'officier défunt. Ils découvrirent alors qu'il avait couché le nom de cette jeune fille sur son testament comme celui de sa plus proche parente et le nom et le prénom étaient exactement les mêmes que ceux donnés par le médium. On trouva dans ses affaires une épingle de cravate en perle.»

Un nombre considérable de livres et un nombre encore plus grand de manuscrits rapportent des expériences similaires de manifestations de décédés pendant la guerre ; elles ne diffèrent évidemment en aucune façon de celles des individus morts à n'importe quelle autre période mais l'occasion historique les a rendues plus spectaculaires. Sur ce sujet, le livre Raymond de Sir Oliver Lodge, est un témoignage puissant.

Tiré de l’ouvrage « Histoire du spiritisme » de A. Conan Doyle

 

[1] Angelic Revelations (Révélations angéliques), vol. V, p. 170‐171.

[2] Rapport complet des expériences vécues après la mort par un soldat tué au combat, p. 99.

[3]Pearson’s Magazine, août 1919, p. 190‐191.

[4]The Case for Spirit Photography, de Sir A. Conan Doyle, p. 108.

[5] Light, 1919, p. 215.

[6]On the Threshold of the Unseen, (Au seuil de l’invisible), p. 184.