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Biographie d'Allan Kardec

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Allan Kardec, de son vrai nom, Denizard Hippolyte-Léon Rivail, est né le 3 octobre 1804 à Lyon, au 76 rue Sala. Il entendit parler pour la première fois des tables tournantes en 1854 et fut tout d’abord très sceptique. Après avoir observé assidûment les manifestations des Esprits par la méthode expérimentale, il prit connaissance de cinquante cahiers de communications qu’il synthétisa et qui formèrent la base du Livre des Esprits.

Son esprit protecteur lui apprit, par une communication qu’il l’avait connu dans une existence précédente au temps des Druides, il s’appelait alors Allan Kardec. En savoir plus...

Ses ouvrages sont :

  • Le Livre des Esprits (1857)
  • Qu’est-ce que le Spiritisme ? (1859)
  • Le Livre des Médiums (1861)
  • L’Evangile selon le Spiritisme (1864)
  • Le Ciel et l’Enfer (1865)
  • La Genèse, les miracles et les prédictions selon le Spiritisme (1868) 
  • Les Oeuvres Posthumes (recueil de textes inédits et publiés après sa mort)
  • Voyage Spirite en 1862 (Compte-rendus de ses divers voyages en France)

Commentaires du livre : Voyage Spirite en 1862

Allan Kardec effectua trois voyages à Lyon pour soutenir les spirites lyonnais : en 1860, 1861 et 1862.
Lors de son premier voyage, qui eut lieu en 1860, Allan Kardec se borna à Lyon et à quelques villes qui se trouvaient sur notre route : "L'année suivante nous ajoutâmes Bordeaux à notre itinéraire, et cette année-ci, outre ces deux villes principales, durant un voyage de sept semaines et un parcours de six-cent-quatre-vingt-treize lieues, nous avons visité une vingtaine de localités et assisté à plus de cinquante réunions. Notre but n'est point de faire un récit anecdotique de notre excursion ; nous en avons recueilli tous les épisodes qui, un jour peut-être, ne seront pas sans intérêt, car ce sera de l'histoire ; mais aujourd'hui nous nous bornons à résumer les observations que nous avons faites sur l'état de la doctrine, et à porter à la connaissance de tous les instructions que nous avons données dans les différents centres.
Nous savons que les vrais Spirites le désirent, et nous tenons plus à les satisfaire que ceux qui ne cherchent que la distraction ; d'ailleurs, dans ce récit, notre amour-propre serait trop souvent intéressé, et c'est un motif prépondérant pour nous de nous abstenir ; c'est aussi la raison qui nous empêche de publier les nombreux discours qui nous ont été adressés, mais que nous conservons comme de précieux souvenirs. Ce que nous ne pourrions nous empêcher de constater sans ingratitude, c'est l'accueil si bienveillant et si sympathique que nous avons reçu, et qui eût suffi pour nous dédommager de nos fatigues. Nous devons particulièrement des remerciements aux Spirites de Provins, Troyes, Sens, Lyon, Avignon, Montpellier, Cette, Toulouse, Marmande, Albi, Sainte-Gemme, Bordeaux, Royan, Meschers-sur-Garonne, Marennes, St-Pierre d'Oléron, Rochefort, St-Jean d'Angély, Angoulème, Tours et Orléans, et à tous ceux qui n'ont pas reculé devant un voyage de dix et vingt lieues pour venir nous rejoindre dans les villes où nous nous sommes arrêté. Cet accueil eût vraiment été capable de nous donner de l'orgueil si nous n'avions considéré que ces démonstrations s'adressaient bien moins à nous qu'à la doctrine dont elles constatent le crédit, puisque sans elle nous ne serions rien et l'on ne penserait pas à nous.
Le premier résultat que nous avons constaté, c'est l'immense progrès des croyances Spirites ; un seul fait pourra en donner une idée. Lors de notre premier voyage à Lyon, en 1860, on y comptait tout au plus quelques centaines d'adeptes ; l'année suivante, ils étaient déjà cinq à six mille, et cette année-ci, il est impossible de les compter ; mais on peut, sans exagération, les évaluer de vingt-cinq à trente mille. A Bordeaux, l'année dernière, ils n'étaient pas mille, et dans l'espace d'un an le nombre a décuplé. Ceci est un fait constant que personne ne saurait nier. Un autre fait que nous avons pu constater, et qui est de notoriété, c'est que dans une foule de localités où le Spiritisme était inconnu, il a pénétré, grâce aux prédications contraires qui l'y ont fait connaître et ont inspiré le désir de savoir ce que c'est ; puis, comme on l'a trouvé rationnel, il a conquis des partisans. Nous pourrions citer, entre autres, une petite ville du département d'Indre-et-Loire où, il y a tout au plus six mois, on n'en avait jamais entendu parler, lorsqu'il vint à un prédicateur l'idée de fulminer en chaire contre ce qu'il appelait faussement et maladroitement la religion du dix-neuvième siècle et le culte de Satan.
La population, surprise, voulut savoir ce qu'il en était : on fit venir des livres, et aujourd'hui les adeptes y forment un centre ; tant il est vrai que les Esprits avaient raison de nous dire, il y a quelques années, que nos adversaires serviraient eux-mêmes notre cause, sans le vouloir. Il est constant que partout la propagation a été en raison des attaques ; or, pour qu'une idée se propage de cette manière, il faut qu'elle plaise et qu'on la trouve plus rationnelle que ce qu'on lui oppose. Un des résultats de notre voyage a donc été de constater par nos yeux ce que nous savions déjà par notre correspondance."


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